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France - Maurice : des défis économiques similaires

  • Photo du rédacteur: AOM
    AOM
  • 22 mars
  • 2 min de lecture

Le 30 janvier, l'île Maurice et la France ont fait face à des défis économiques similaires. Alors que Moody’s maintient la note de Maurice à Baa3 avec une perspective négative, la France adopte un budget 2025 sous le signe de l’austérité avec un déficit de 139 milliards d’euros. Bien que leurs contextes diffèrent, les deux pays doivent surmonter des défis budgétaires liés à leur dette publique. Cet article explore l'impact de ces choix fiscaux et les perspectives économiques pour les deux nations.


Montage photo France - Maurice

Le 30 janvier dernier, l’agence de notation Moody’s maintenait pour l’Ile Maurice la note de Baa3 avec une perspective passant de stable à négative. Le risque d’une baisse de notation reste donc toujours d’actualité, 2026 devant être une année charnière dans l’assainissement des comptes publics mauriciens (*). 

 

Quasiment au même moment en France, le gouvernement faisait adopter le budget 2025 en passant par la procédure du 49.3. Ce budget français, que bon nombre d’observateurs économiques qualifie de « mauvais budget », fait apparaitre un déficit prévisionnel de 139 milliards d’euros, soit 5,4 % du PIB

 

Pour rappel, Moody’s avait annoncé en décembre 2024 la dégradation de la note souveraine de la France, passant de Aa2 à Aa3. Cette décision s’expliquait notamment par la crise politique que traversait la France et de son impact négatif sur la crédibilité financière du pays

 

Ces deux états, bien que distants de près de 10.000 kms, avec des environnements politiques et économiques bien différents, mais ayant en commun le poids de leur dette publique, dépendent en grande partie de la capacité de leurs dirigeants à mettre en œuvre des réformes budgétaires structurelles pour les années à venir. 

 

Dans une impasse politique, le gouvernement français a établi son budget 2025 en jouant principalement sur une baisse mesurée des dépenses de l’Etat et l’instauration de taxes dites exceptionnelles sur les plus fortunés et les plus grandes entreprises. L’austérité semble donc être de mise.

 

Le gouvernement mauricien se retrouve également devant les mêmes constats. L’augmentation des impôts sur les sociétés ou les revenus des particuliers pourrait nuire à l’attractivité fiscale de l’Ile Maurice, un élément clé de son positionnement comme centre financier international. D’un autre côté, une hausse de la TVA ou d’autres taxes pourrait être impopulaire auprès des ménages modestes et avoir des effets négatifs sur la consommation

 

Le maintien du statut « d’investment grade » a ainsi été vécu comme un soulagement par le gouvernement et les banques mauriciennes. Cela a permis de garder la confiance des marchés financiers. Néanmoins, sans un budget 2025/2026 limitant le déficit et sans un redressement des comptes des entreprises publiques à terme, le risque de « Junk » sur les obligations de l’Etat Mauricien est bien réel.


(*) Après le temps des promesses électorales, le nouveau gouvernement mauricien avait indiqué dans son rapport « State of the Economy » en décembre 2024 que le déficit budgétaire pour l’année 2024 s’élevait à 5,7 % du produit intérieur brut ( PIB). Pour l’année 2025, le déficit serait estimé à 7,6 % du PIB. Pour rappel, les comptes publics sont clôturés au 30 juin.

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